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de la page à la scène
- on va étudier des textes littéraires, on va travailler sur des textes pour voir de quelle manière leur auteur opère pour passer d’un texte narratif à un texte dramaturgique
- l’auteur en question est Eugène Ionesco
- auteur qui a eu comme principal intérêt celui de démonter les idées reçues dans beaucoup de domaines, nous allons donc commencer par démonter celles qui le concernent, première je viens de l’énoncer, deuxième la dimesion politique de son oeuvre
- troisième idée reçue contre laquelle Ionesco a travaillé celle qui dit, qui disait du moins traditionnellement, que l’auteur théâtral ne pouvait pas dire je sur la scène, Ionesco non seulement l’a dit, mais il a ouvertement écrit des textes d’abord narratifs et par la suite pour le théâtre tiré d’expériences vécues par lui-même


Eugen Ionescu naît le 26 novembre 1909 (le 13 selon le calendrier orthodoxe) à Slatina (Roumanie) située à 150 km de Bucarest. De nombreuses sources situent sa naissance en 1912. L'erreur est due à une "coquetterie" de l'auteur. Plus de 30 ans plus tard, il a reconnu s'être rajeuni de trois années après avoir lu une déclaration du critique Jacques Lemarchand qui, à l'aube des années 50, saluait l'avènement d'une nouvelle génération de jeunes auteurs, parmi lesquels figuraient Ionesco et Beckett.
Son père de religion orthodoxe, s'appelait également Eugen Ionescu. Sa mère, fille d'un ingénieur français venu travailler en Roumanie, s'appelait Marie-Thérèse Ipcar. Thérèse se convertit à la religion orthodoxe en se mariant et le petit Eugen est baptisé et reste, malgré ses doutes métaphysiques, orthodoxe pratiquant jusqu'à sa mort.
Peu de temps après la naissance d'Eugen, la famille s'installe à Paris, où le père poursuit ses études et devient par la suite docteur de la Faculté de Droit de Paris.
Naissance de la petite soeur d'Eugène, Marilina, le 11 février 1911 (un an plus tard naît un petit frère, Mircea, qui meurt à l'âge de 18 mois suite à une méningite). En 1914, il habite Square Vaugirard. A l'âge de quatre ans, il est déjà grand amateur de Guignol.
Son père retourne à Bucarest en 1916, au moment où la Roumanie entre en guerre. Mais sa femme et les petits enfants restent à Paris et doivent se débrouiller seuls, mais toutefois avec le soutien des grands-parents maternels des enfants. Après la fin de la Grande Guerre, on n'a toujours pas de nouvelles du père, et on le croit mort au combat.
A la fin de la guerre, la mère et ses enfants habitent dans le 15e arrondissement. La santé d'Eugène étant fragile, sa mère le met en pension à la campagne, à La Chapelle Anthenaise (Mayenne), où il reste de 1917 à 1919 avec sa petite soeur, Marilina. Dans les écrits de Ionesco, cette période fut la période la plus paisible et harmonieuse de sa vie.
Sa soeur et lui retournent à Paris et habitent maintenant un appartement exigu, sombre et humide rue de l'Avre, Paris XVe, avec la mère et les grands-parents. Il y écrit une pièce "héroïque" en deux actes (32 pages d'un cahier d'écolier) et un scénario comique. Ces textes sont malheureusement perdus. Il fréquente l'école de la rue Dupleix
En fin de compte, son père n'était pas mort au front. Il n'avait même pas du tout été soldat, mais avait obtenu un poste d'inspecteur de la sûreté à la police de Bucarest. En 1917, il se remarie et la même année il devient inspecteur général. Il s'était toujours débrouillé pour être du côté du pouvoir changeant (Averesco, Codrianu, la garde de fer, les nazi, les communistes) parce qu'il pensait que le pouvoir a toujours raison. Usant et abusant de sa position dans la police et prétextant, sur base d'un faux document, que sa femme avait abandonné le domicile conjugal, il avait obtenu le divorce, et même la garde des enfants. Il s'était ensuite remarié en Roumanie.
En mai 1922, Thérèse, sans ressources financières, ramène Eugène et Marilina en Roumanie. Leur père, aisé financièrement, était pourtant nullement pressé de les récupérer. Eugène apprend le roumain et fréquente le collège Sfântul Sava (Saint-Sava) de Bucarest et passe ensuite le baccalauréat au lycée de Craiova en 1928.
Les relations avec la famille du père n'était pas bonne. Surtout pas avec la belle-mère qui n'aimait pas les enfants et avait fini par chasser la soeur d'Eugène qui est retournée vivre avec sa mère, qui s'était installée à Bucarest. Son père n'a jamais accepté de payer de pension alimentaire pour elle.
En 1926, Eugène quitte la maison paternelle après une dispute violente et retourne également vivre avec sa mère, qui travaille maintenant comme employée de banque à Bucarest. Ensuite Eugène a une chambre meublée chez la soeur de son père. Celui-ci lui donne de l'argent de temps en temps et use de ses relations pour lui faire attribuer une bourse d'études. Il insiste pour que son fils soit ingénieur, mais Eugène s'intéresse plus à la littérature et à la poésie.
En 1928, il débute comme poète dans une revue quotidienne et prépare, de 1929 à 1933, une licence de français à l'Université de Bucarest. Il écrit son premier article dans la revue Zodiac en 1930. Il fait connaissance de Rodica Burileanu, étudiante en philosophie et en droit si sposeranno nel 1936.
En 1931, il écrit Elegii pentru fiinte mici (Elégies pour des êtres minuscules), plaquette de vers, influencés par Francis Jammes. Ces poèmes sont dédiées à sa mère.
Entre 1928 et 1935, il écrit des articles dans des revues anti-fascistes
1934 Nu (Non), (articles et de pages de journal). Ce recueil d'essais critiques contestataires provoque un énorme scandale dans le monde littéraire roumain, par son action destructrice, subversive, menée avec beaucoup de verve et de sarcasme, contre les valeurs consacrées de la littérature roumaine.
Le 8 juillet 1936: Mariage avec Rodica Burileanu. Trois mois plus tard, sa mère meurt d'une congestion cérébrale. Eugène travaille maintenant comme professeur de français à Bucarest. Il est détaché au Ministère de l'Education nationale où il dirige le service des relations avec l'étranger.
De 1937 à 1938, il assure la rubrique critique de la revue Facla. Ecrit aussi dans Universul Literar, le quotidien culturel Rampa (La Scène), Parerile Libere (Opinions libres).
A propos de son père: "la dernière fois que je l'ai vu, j'avais terminé mes études... j'étais marié... Il respectait l'Etat, je détestais l'Etat. Il m'avait traité d'enjuivé - il vaut mieux être enjuivé que con!"
En 1938, il obtient une bourse du gouvernement roumain pour préparer à Paris une thèse (jamais terminée) sur : Le thème du péché et le thème de la mort dans la poésie française depuis Baudelaire.
1939 A la déclaration de la 2e Guerre mondiale, il retourne en Roumanie. Il travaille comme professeur de français au lycée Sfântul Sava de Bucarest. Vu la situation en Roumanie, qui était pourtant vaincue et occupée, il regrette amèrement d'avoir quitté la France et après de nombreuses tentatives échouées, il retourne finalement, en mai 1942, en France avec sa femme, grâce à des amis qui l'aident à se procurer des papiers. Ils habitent d'abord à Marseille. Grandes difficultés financières. Eugène Ionesco est nommé aux services culturels de la Légation royale de Roumanie à Vichy. Il finira attaché culturel. Sa fille Marie-France naît le 26 août 1944.
En mars 1945, ils s'installent 38, rue Claude-Terrasse, Paris 16e (où ils résideront jusqu'en 1960). La vie était difficile et le travail précaire en cette période. Il travaille comme correcteur dans une maison d'éditions administratives. De 1945 à 1949, il traduit les oeuvres de Urmoz (1883-1923), poète roumain, précurseur du surréalisme, de la littérature de l'absurde et de l'anti-prose. La famille Ionesco reçoit, pendant cette période, un secours financier d'une parente.
Son père meurt en octobre/novembre 1948 (12 ans après sa mère). Eugène ne reçoit pas la moindre part de l'héritage.
En 1950, sa première œuvre dramatique, La Cantatrice chauve, sous-titrée « anti-pièce », était représentée au théâtre des Noctambules. Échec lors de sa création. Il y aura après La Leçon (1950), Les Chaises (1952), Amédée ou comment s'en débarrasser (1953), L'Impromptu de l'Alma (1956), Rhinocéros (1959), dont la création par Jean-Louis Barrault à l’Odéon-Théâtre de France apporta à son auteur la véritable reconnaissance. Viendront ensuite Le Roi se meurt (1962), La Soif et la Faim (1964), Macbeth (1972).
Auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur le théâtre, dont le célèbre Notes et contre-notes, Eugène Ionesco connut à la fin de sa vie cette consécration d'être le premier auteur à être publié de son vivant dans la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade.
Revenons au 1950, Ionesco adhère, par goût de la drôlerie et de l'aventure, au Collège de Pataphysique (avec Boris Vian, Raymond Queneau, Jacques Prévert, Marcel Duchamp et Michel Leiris). Grand nombre de ses oeuvres seront publiées dans les Cahiers du Collège de Pataphysique.
En 1954, Ionesco est le premier lauréat du Prix Alphonse Allais. Il reçoit, en effet, à Honfleur, une rare distinction littéraire: "le prix séculaire d'horticulture allaisienne".
1958 fut l'année de la "Controverse londonienne" où Ionesco défend son théâtre et sa vision du théâtre dans une virulente polémique avec les critique anglais.
En 1959, il participe aux entretiens d'Helsinki sur le théâtre d'avant-garde.
De 1960 à 1964, les Ionesco résident 14, rue de Rivoli, Paris 1er.
Il est consacré Chevalier des Arts et Lettres en 1961.
En 1963, il retourne sur les lieux de son enfance heureuse, à La Chapelle-Anthenaise. Le moulin n'était plus habité que par un gardien. Marie (73 ans) avait vendu la maison et Robert avait dû partir. Ce fut pour lui un bref retour au paradis perdu.
1966 Ionesco reçoit le Grand Prix du Théâtre de la Société des Auteurs pour toute son oeuvre.
Le 8 mai 1969, il reçoit le Grand Prix national du théâtre.
1970, 22 jan. Election à l'Académie française, au fauteuil de Jean Paulhan. et devient Chevalier de la Légion d'Honneur.
Le 30 avril 1973, il reçoit le prix de Jérusalem pour l'ensemble de son oeuvre et notamment "Rhinocéros", et, en juin, la médaille de la ville de Vichy.
Décade Ionesco à Cerisy-la-Salle du 3 au 13 août 1978 que le dramaturge honorera de sa présence pendant quelques jours. Colloque organisé par Marie-France Ionesco et Paul Vernois. Pendant une dizaine de jours, un grand nombre de spécialistes de Ionesco se sont retrouvés dans un château en Normandie (Claude Abastado, Roger Bensky, Mircea Eliade, Martin Esslin, Henri Gouhier, Jeanyves Guérin, Gelu Ionescu, Emmanuel Jacquart, Pierre Larthomas, Michel Lioure, Yves Moraud, Jean Onimus, Michel Pruner, Paul Vernois, Colette Weil). Les communications furent publiés sous le titre Ionesco: Situation et perspectives.
Le 15 décembre 1982: représentation de Freshwater au Centre Georges-Pompidou, pour fêter le centenaire de la naissance de Virginia Woolf. Adaptation et mise en scène de Simone Benmussa, avec la distribution suivante: Jean-Paul Aron, Florence Delay, Guy Dumur, Viviane Forrester, Eugène et Rodica Ionesco, Alain Jouffroy. La pièce sera reprise plusieurs fois: les 20 et 21 oct. 1983 à la New York University (où s'ajoutent à la distribution: Erika Kralik, Joyce Mansour, Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, S. Wilson), le 7 nov. 1983 au Théâtre du Rond-Point, les 26 et 27 nov. 1983 à Londres, au Riverside, et les 4-5 juillet 1984 au festival de Spoleto.
La santé d'Eugène Ionesco reste fragile. En février 1984, il est hospitalisé et reste dans un coma diabétique pendant deux jours. Il effectue cependant, plus tard la même année, des voyages et donne des conférences dans plusieurs pays d'Europe et aux Etats-Unis.
La même année, il est fait devient Officier de la Légion d'Honneur.
Le 16 avril 1985, Il est membre du jury de la Biennale du film à Venise.
Il se rend ensuite à Berne où il participe activement à une réunion en faveur des droits de l'homme. En juillet, il peint à Saint-Gall, en Suisse. Il y retourne pour peindre en février 1987.
Le 23 février 1987, le Théâtre de la Huchette fête le trentième anniversaire du Spectacle Ionesco, en présence d'Eugène et Rodica Ionesco ainsi que des comédiens qui, au fil des ans, se sont relayés pour jouer La Cantatrice Chauve et La Leçon.
En février 1989, Eugène Ionesco est de nouveau hospitalisé, ce qui l'empêche d'intervenir en personne pour défendre les droits de l'homme en Roumanie (periodo Ceausescu). Sa fille lit son réquisitoire contre le régime roumain à sa place. Mais déjà fin février, il préside le jury du Pen Club qui décerne le prix de la Liberté au dramaturge tchèque Vaclav Havel (qui vient d'être condamné, cinq jours auparavant, à neuf mois de prison pour avoir participé à un rassemblement à la mémoire de Jan Palach). Début mars, 710 écrivains, dont Ionesco et Beckett, signent une déclaration (en faveur de Salman Rushdie) pour soutenir le droit de tous à s'exprimer. Le 7 mai, Eugène Ionesco reçoit un Molière. Le 30 décembre, Ionesco et Cioran deviennent membres d'honneur de l'Union des écrivains de Roumanie.
Il était membre du C.I.E.L. (Comité international des écrivains pour la liberté) qui militait pour l'application des Droits de l'homme dans tous les pays et pour la liberté des savants, écrivains et artistes.
Eugène Ionesco est décédé le 28 mars 1994 à son domicile à Paris. Cérémonie à l'église orthodoxe. Il fut enterré Vendredi saint, qui était en même temps le 1er avril, et repose au Cimetière de Montparnasse.
Iscrizione spontanea (Student)
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